Huiles sur toile
Signées en bas à droite "Legrain Ch. 1857"
H. 95 cm – L. 114 cm
Restauration d'entretien et d'usage
Paire d’huiles sur toile dans leurs cadres d’origine, réentoilées, représentant des paysages volcaniques animés de personnages. Ces tableaux dépeignent les paysages d'Indonésie (peut-être Java). L’un représente un volcan de forme conique avec fumerolles sous un ciel cuivré et bleu.
A gauche, une formation rocheuse et un cocotier enfonçant ses puissantes racines dans le sol, comme une mangrove. On peut apercevoir un plan d’eau au pied du volcan avec deux embarcations déployant leurs voiles. Le paysage au premier plan est tranquille, et animé de personnages conversant dans une prairie agrémentée d’arbrisseaux.
L’autre peinture nous montre un volcan éteint avec une ancienne coulée de lave. Au-dessous, on peut voir un bois avec des maisons aux toits pentus. Un frangipanier géant au tronc creux et décharné occupe largement l’espace. Il abrite une case servant d’abri. Au premier plan, une charrette aux larges roues pleines, en bois, surmontée d’un toit conique en paille et tirée par deux zébus roule au côté d’un porteur d’eau, image typique de l'Indonésie rurale.
Les deux tableaux présentent un paysage tranquille, avec une scène toutefois un peu plus menaçante dans la version du volcan en semi-activité.
Il nous semblerait que cet artiste pourrait faire partie de l'une de ces deux catégories de peintres en vogue au milieu du XIXe siècle :
L’Ecole dite Mooi Indië « Les Belles Indes »
Elle comprend des peintres indonésiens et européens (surtout hollandais) issus d’une Ecole en vogue en Indonésie au XVIIIè siècle jusqu’au début du XXè siècle.
A travers ces peintures, les artistes interprétaient les thèmes orientalistes en vogue, comme des scènes de genre de la vie locale, ou des représentations de l’exotisme colonial, en peignant entre autres des paysages idylliques et exubérants de l’Indonésie.
Les peintres voyageurs
Les peintres de genre, en quête d’exotisme et de nouveaux paysages, sont alors appelés peintres voyageurs. De nombreux artistes quittent les villes trop bruyantes et partent avec leur chevalet pour des horizons lointains, passant par l’Italie d’abord, et l’Espagne ensuite, qui restent des destinations favorites. Dû à l’implantation française en Afrique du nord, les peintres s’embarquent à Marseille à la recherche de nouveaux rivages, riches en couleurs. Ils pousseront plus loin vers la Turquie ou l’Egypte, ou encore plus pittoresques les Indes Orientales et même l’Extrême-Orient qui suscitent une vive curiosité. Le Salon de Peintures avec ses nombreuses expositions, à Paris notamment, est un grand marché pour ces nouvelles toiles avec paysages exotiques où l’on peint de grands espaces avec des scènes pittoresques. Les albums de voyages, les récits sont nombreux et nous montrent des paysages inconnus jusqu’alors.
Général
Dimensions | H. 95 cm - L. 114 cm |
---|
Caractéristiques
Epoque | XIXe siècle |
---|---|
Pays | France |
Auteur | Charles Legrain |
Technique | Huile sur toile |
Inscription | Signé Ch. Legrain. Daté 1857 |